Le test de la semaine : passer le diplôme de plongée PADI Open Water

Votre humble serviteur avant sa première plongée. El Nido, Philippines. Mars 2013

Que ressent-on quand on respire sous l’eau? Est-ce angoissant ou au contraire apaisant? Y a-t-il des risques et lesquels sont-ils? Est-ce que c’est dur physiquement? Autant de questions que l’on peut se poser et qui peuvent parfois freiner l’envie de se jeter sous l’eau. Pourtant la plongée c’est facile, ça détend mais c’est vrai que c’est fatiguant et les risques sont très faciles à prévenir.

Pour cela la méthode PADI (Professional Association of Diving instructors) est très bien faite, très rapide et très simple. En seulement trois jours on peut obtenir le premier niveau de plongée le fameux « Open Water ». Sésame vers un autre monde encore méconnu, immense et merveilleux. Avec ce diplôme reconnu dans le monde entier, sauf la France qui a un système un peu différent puisqu’elle a inventé la plongée sous-marine, on peut déjà plonger jusqu’à 18m.

La formation
« Meet people, Go places, Do things » (Rencontrer des gens, aller à des endroits, faire des choses). Tel est le slogan très américain de PADI. Heureusement la formation est meilleure que la com. Trois jours suffisent pour apprendre la théorie. On vous donne un manuel illustré en cinq chapitres très accessible et qui se lit assez vite. Vous visionnez un DVD qui illustre les cinq chapitres et le formateur vous fait faire une série d’exercices sous l’eau en quatre plongées pour vous apprendre le fonctionnement des déplacements sous l’eau et surtout quoi faire en cas de panne d’air (ce qui ne doit normalement jamais arrivé).

On a retrouvé Nemo

L’essentiel à retenir
La règle la plus importante en plongée est de ne « jamais retenir sa respiration et de respirer continuellement et profondément »(*cf. notre interview d’expert plus bas). Ensuite il faut juste apprendre à équilibrer les voies aériennes du corps. Ce qui signifie de compenser la pression extérieure de l’eau dans les oreilles et les sinus en se pinçant le nez et en soufflant légèrement par le nez avant de continuer à descendre. La règle veut que l’on « équilibre » à chaque mètre. Un geste simple et qui évite de s’exploser un tympan. A la remontée, la seule chose à faire est de nager doucement. Pas plus de 18m en une minute. On fait cela pour laisser le temps à l’azote emmagasiné de s’échapper du corps car à haute dose (à partir de 30m) il devient toxique (anarcose à l’azote), mais aussi pour laisser le temps aux sinus et aux oreilles de se remettre à la pression normale soit 1 bar.

Un requin renard, il assomme ses proies avec sa queue

Après cet apprentissage, c’est que du bonheur. Un nouveau terrain de jeu s’ouvre et chaque centimètre de corail peut cacher une merveille ou un poisson toxique qui peut vous tuer. Mais pas de panique, on vous apprend également à adopter un comportement passif sous l’eau et à ne toucher qu’avec les yeux. Et pour ceux qui ne savent pas nager, bonne nouvelle, cela ne vous empêchera pas de plonger.

 

L’INTERVIEW DE L’EXPERT

Natalia S. Andreeva, monitrice de plongée à El Nido, Philippines. Mars 2013

« Ne retenez jamais votre respiration et ne faites pas de rodéo sur les tortues »
Trois questions à Natalia  S. Andreeva, monitrice de plongée chez Tabanka Divers à El Nido, Philippines, pour parler des risques en plongée et comment les prévenir.

Quels sont les principaux risques en plongée sous-marine?
« Ce qui peut arriver de pire c’est l’accident de décompression (ADD) et la surpression pulmonaire. L’ADD survient lorsque l’on descend trop profond, que l’on emmagasine donc trop d’azote et que l’on remonte trop vite. L’azote forme alors des bulles qui peuvent aller dans le sang ce qui provoque une embolie gazeuse. Celle-ci peut alors se déplacer dans les poumons ou le cerveau entraînant des blessures pulmonaires voire la mort. La surpression pulmonaire quant à elle intervient lorsque que l’on retient sa respiration sous l’eau. A la remontée, l’air des poumons se dilate en raison de la diminution de la pression et prend plus de place. Si l’on n’expire pas, les poumons peuvent éclater comme un ballon de baudruche. Mais en règle générale on risque plus d’être piqué par une méduse, de s’écorcher sur les récifs ou d’attraper un coup de soleil sur le bateau. »

Comment peut-on éviter ces risques?
« Ces accidents sont très rares et très faciles à éviter si vous suivez les règles. Tout d’abord, il ne faut pas aller plus profond que vous ne pouvez et toujours regarder son ordinateur de plongée pour ne pas dépasser la profondeur limite. Ne plongez jamais seul et rester proche de votre binôme. Pensez également à ne jamais plonger si vous avez un rhume ou du mal à respirer. Cela rendrait l’équilibrage des voies aériennes compliqué. Assurez-vous que le matériel utilisé est en bon état, hydratez-vous bien et n’oublier pas la crème solaire. Enfin, ne buvez pas d’alcool, ne fumer pas et ne consommer pas de drogues avant de plonger. Et surtout, NE RETENEZ JAMAIS VOTRE RESPIRATION et ne faites pas de rodéo sur les tortues! »

Pourquoi avez-vous choisi ce métier?
« Quand je plonge je me sens en paix. On se sent comme en apesanteur. Et puis c’est magnifique de voir toutes ces couleurs et ces animaux si étonnants et parfois bizarres. On a aussi l’occasion de rencontrer des gens du monde entier, ouverts d’esprit et qui ont envie de partager. »

Pour en savoir plus : 
Le site internet de PADI
La page Facebook de Tabanka divers El Nido

2 commentaires pour Le test de la semaine : passer le diplôme de plongée PADI Open Water

  1. El Almirante dit :

    La otra Natalia ¿también bucea?

    • Si Nathalie tambien ha hecho el curso. Pero por lo visto su problema de miopia va a ser un problema. Se ha informado con un amigo medico y parece que no sea buena para ella.

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